Dassault Aviation et l’ISAE-SUPAERO renouvellent leur collaboration sur la chaire CASAC
Publié le lundi 21 mars 2022
Dernière modification le 20 décembre 2024.
Initiée en 2016, la chaire de recherche et de formation « CASAC » (Conception et Architecture de Systèmes Aériens Cognitifs) , signée par Dassault Aviation, l’ISAE-SUPAERO et sa Fondation, vise à repenser la relation entre les équipages et les systèmes utilisés dans l’aviation. Suite à des premiers résultats prometteurs, les deux acteurs de l’aéronautique renouvellent leur partenariat pour trois années supplémentaires.
DES TRAVAUX VISANT À OPTIMISER L’INTERACTION HOMME-MACHINE
Cette chaire, dont les principaux axes de recherche concernent la neuroergonomie, l’autonomie décisionnelle des systèmes automatisés et l’ingénierie système, a pour objectif d’étudier différents aspects de la collaboration entre l’homme et la machine.
L’enjeu est de rendre les opérations aériennes civiles et militaires plus sûres, plus robustes et plus efficaces, tout en garantissant une maitrise complète aux équipages. Les systèmes considérés sont très souvent opérés dans des situations complexes ; ils disposent donc d’automatismes avancés pour mener leurs missions de manière plus autonome, toujours sous contrôle humain, en s’appuyant sur des algorithmes de prise de décision issus du domaine de l’intelligence artificielle.
A l’ISAE-SUPAERO, c’est le DCAS qui détient cette expertise en neuroergonomie et en intelligence artificielle pour la conduite de systèmes.
Des premiers résultats concluants
Les travaux de recherche de la chaire sur l’interaction Homme-Machine, réalisés de 2016 à 2021, ont permis de développer différents outils de mesures physiologiques, ainsi que des techniques d’apprentissage machine et de planification d’action automatisée. Les équipes ont notamment travaillé sur le développement de fonctions d’assistance actives ou passives venant en aide aux pilotes et aux opérateurs afin d’améliorer leur performance.
Pour cela, le « Monitoring pilote » a été l’axe de travail initialement privilégié afin de mieux comprendre l’activité de l’équipage. Des expériences sur simulateurs utilisant des outils de mesures comportementales et physiologiques ont été réalisées pour déterminer des métriques capables d’évaluer la performance de l’opérateur, et son niveau d’engagement ou de stress.
Dassault Aviation envisage l’intégration de telles fonctions sur ses avions civils et militaires dans la prochaine décennie.
La machine, co-équipier des opérateurs
« L’axe principal de cette chaire vise le développement de technologies innovantes contribuant, d’une part, à qualifier l’interaction entre l’humain et la machine pour savoir si la coopération est efficace et d’autre part, à décider automatiquement ce qui doit être maintenu, suggéré ou changé pour favoriser la performance de l’équipe », explique Caroline Chanel, responsable de la chaire à l’ISAE-SUPAERO.
Pour cela, les métriques comportementales et physiologiques quantitatives seront fusionnées à des métriques plus qualitatives afin d’évaluer l’efficacité de la coopération Homme-Machine. Cette mesure d’efficacité sera alors exploitée par des algorithmes issus du domaine de l’intelligence artificielle pour adapter et renforcer cette coopération.
Ces sujets innovants intéressent industriels et chercheurs dans la perspective d’applications concrètes à plus long terme.